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la passion du voyage et des jardins.

Du centre historique du Pelourinho aux plages de sable fin du littoral, Salvador de Bahia est une destination ensoleillée et riche en couleurs.

 

La Baie de Tous les Saints

Salvador de Bahia est la seconde destination touristique du Brésil et la troisième plus grande ville après Sao Paulo et Rio de Janeiro. Située sur une péninsule à la pointe de la Baie de Tous les Saints, Baia de Todos-os-Santos, la cité est bordée par l’océan Atlantique. Le littoral de la baie et de l’océan offre 80 kilomètres de plages parmi les plus belles et les plus ensoleillées du Brésil.

Elevador Lacerda

Salvador de Bahia est divisée en ville haute, Citade Alta perché sur une corniche où se trouve le coeur historique, et la ville basse, Citade Baixa, à 75 mètres plus bas avec le quartier des affaires, le port et le Mercado Modelo. Pour faciliter la liaison entre les deux parties de villes, on a construit un funiculaire et un ascenseur, Elevador Lacerda, d’où on jouit d’un superbe panorama sur la Baie de Tous les Saints.

Erigé au 17e siècle sur un banc de sable face à la ville basse, le petit fort de Sao Marcelo est connu sous le nom de Forte do Mar. Equipé de 54 canons pointés en éventail, il montait la garde pour protéger la cité contre les attaques des navires étrangers.

Métissage afro-brésilien

Le Brésil accueille la communauté noire la plus importante au monde en dehors de l’Afrique. Fondée par les Portugais au 16e siècle, Salvador de Bahia est l’une des plus anciennes villes coloniales du Brésil. Danse, musique et gastronomie, l’héritage des esclaves africains s’y est mélangé avec les traditions des Amérindiens et l’histoire des colons qui ont laissé dans la cité des trésors architecturaux. Dans la rue, on croise les Bahianas, des femmes en habit traditionnel qui leur rappelle leurs racines africaines. Après l’abolition de l’esclavage, de nombreux anciens esclaves sont restés dans ce quartier d’où la prédominance de la culture afro-brésilienne à Salvador de Bahia. Si vous les prenez en photos, elles vous réclameront quelques billets.

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Tudo bem?

Nous sommes au mois de mars et il fait une chaleur écrasante et humide. J’ai déniché un hôtel de charme à cinq minutes à pied du coeur historique. Le quartier de Santo Antônio est un peu bohème, populaire mais tranquille. Je vais passer avec ma famille trois nuits dans la Pousada do Boqueirao, une ancienne maison coloniale joliment restaurée par sa propriétaire italienne. Les boiseries fleurent bon la cire, le mobilier évoque les saveurs bahinaises, le balcon de la chambre s’ouvre sur l’océan, face au soleil couchant.

 

Le Pelourinho

Situé dans la ville haute, le quartier du Pelourinho doit son nom au pilori qui dominait sa place principale. C’est ici que s’est tenu le premier grand marché d’esclaves du continent sud-américain. A l’époque, les pavés étaient souvent rouges de sang des esclaves suppliciés. Laissé à l’abandon après l’indépendance du Brésil, le Pelourinho est aujourd’hui un véritable musée à ciel ouvert. Classé au patrimoine de l’Unesco, le quartier vit pour et par le tourisme et il est sécurisé par des rondes régulières de police.

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Des ruelles en gros pavés

Le Pelourinho se découvre à pied en arpentant les ruelles en gros pavés qui montent et descendent au gré de ses pentes. Restaurées progressivement durant ces trente dernières années, les demeures coloniales des 17e et 18e siècle alignent leurs façades aux couleurs pastels, rose, jaune, vert ou bleu ornées de balcons en fer forgé. C’est ici que vivaient les notables et les commerçants aisés à l’époque où Salvador de Bahia était la capitale du Brésil.

Les danseurs de capoeira

Si la samba est la danse emblématique du Brésil, c’est la capoeira qui prédomine à Salvador de Bahia. Cet art martial fut déguisé en danse par les esclaves pour que leurs maîtres ne se doutent pas que les pas acrobatiques étaient des mouvements de combat. Puissance, rythme, poésie et agilité, les mouvement n’obéissent qu’à la musique et au chant. On peut l’admirer dans la vieille ville ou sur les plages.

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Salvador de Bahia rue (1)
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Une multitude de rubans de couleurs est attachée aux grilles des églises. Ce sont des bracelets porte-bonheur que l’on porte autour du poignet en le nouant trois fois et en formant trois voeux. Lorsque le bracelet se détache naturellement, les voeux sont exhaussés. Plus loin, nous sommes montés au balcon de la maison où Michael Jackson a tourné en 1996 la version brésilienne de son clip ‘They don’t care about us’ , un moment inoubliable avec un groupe de jeunes percussionnistes batucada de Salvador.

La Rome Noire

On dit que Salvador de Bahia compte plus de deux cent églises et couvents ce qui lui a valu le surnom de Rome noire. Leur construction dans le style Renaissance puis baroque a commencé avec l’arrivée des Jésuites puis des Franciscains. Mais si le christianisme est prédominant, la religion afro-brésilienne candomblé est aussi très pratiquée. Originaire de Bahia, le candomblé compte deux millions d’adeptes parmi les Brésiliens. Il s’agit d’une fusion de rituels africains et des rites catholiques.

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Dans le quartier de Pelourinho se dresse la façade baroque bleue de l’église Igreja Nossa Senhora do Rosario dos Pretos. On la surnomme l’église des esclaves car elle fut construite par les esclaves et toutes les sculptures des saints sont noires. Sa messe du mardi soir associe un prêche catholique aux rythmes des percussions de candomblé.

Adossé au couvent des Carmes aujourd’hui transformé en hôtel de luxe, l’église Igreja da Ordem Terceira do Carmo est incontournable. Elle possède une statue du Christ en cèdre incrusté de gouttelettes de sang en rubis, chef d’oeuvre de Francisco das Chagas, un esclave noir des carmélites. Elle est portée en procession le lundi de Pâques.

 

L’église du Tiers-Ordre de Saint François, Igreja da Ordem Terceira de Sao Francisco, présente une façade en grès et pierre à chaux unique au Brésil avec une profusion de sculptures et de reliefs taillés formant des guirlandes et des volutes. Tout près on découvre le petit musée qui rassemble une collection d’objets sacrés.

 

Le couvent Saint François est organisé autour d’un cloître bordé par l’église, la sacristie et par les cellules des moines. Décorant les galeries des deux étages, de remarquables fresques d’azulejos du milieu du 18e représentent des scènes bibliques.

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Entièrement décorée à l’intérieur de sculptures sur bois et de peintures couvertes de feuilles d’or, l’église Saint François est l’une des plus belles de Salvador. Sa première pierre a été posée en 1708 par les franciscains. Statues, peintures, panneaux de faïence, grilles ouvragées, dallages, retable, stalles et pupitres, tout évoque la richesse de cette première époque du style baroque.

Place Terreiro de Jésus

Encadrée par d’imposants édifices coloniaux, la Place de Jésus abrite trois églises dont la Cathédrale basilique, une ancienne église du Collège des Jésuites construite au 17e siècle avec du marbre qui lestait les bateaux revenant à vide du Portugal. On visite le Musée afro-brésilien où de grands panneaux muraux retracent le parcours des esclaves et leurs origines africaines. Dans la même salle sont exposés des représentations des instruments de musique utilisés lors des cérémonies de candomblé.

La ville basse

Le Mercado Modelo est un grand marché d’artisanat très touristique situé dans un ancien bâtiment de la douane, face au port. Une véritable caverne d’Ali-Baba de l’artisanat brésilien. Pour trouver un marché ouvert plus traditionnel, rendez-vous au marché matinal de Sao Joaquim.

Le palais Rio Branco qui se trouve sur la Place Tomé de Souza est l’ancien siège du gouvernement de l’Etat de Bahia. Ce bâtiment de style néo-classique a été construit au début du 20e siècle, remplaçant un des plus anciens palais du Brésil. Il abrite aujourd’hui une fondation culturelle.

Le front de mer de Barra est bordé de bars et de restaurants avec de belles plages souvent bondées le week-end. Avec le climat tropical, les températures sont élevées. Le soleil brille la majeure partie du temps avec des averses de courte durée. Pour éviter les vols sur la plage, ne prenez que vos vêtements de rechange et crème solaire avec vous.

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Forte de Monte Serrat

C’est en fin d’après midi que nous avons pris un taxi pour rejoindre le Fort de Monte Serrat. Construit au 16e siècle, c’est une des structures militaires les plus emblématiques du Brésil. Il a joué un rôle défensif pour protéger le port de Salvador des Hollandais.

Du phare de Monte Serrat, nous avons assisté à un coucher de soleil magique.

Le sens de la fête

Salvador est une ville festive et chaleureuse. La culture afro-brésilienne se retrouve dans la musique, la danse et les chants. Tous les mardis soirs, les quartiers s’animent au rythme des concerts de musique et des orchestres de percussions qui défilent dans les rues du Pelourinho ou dans les quartiers des plages. C’est sur les marches de l’église Santissimo Sacramento dans la rue do Passo que nous avons assisté à un concert donné par le célèbre chanteur compositeur bahianais Gerônimo.

L’île d’Itaparica

Deux jours suffisent largement pour visiter l’essentiel de Salvador de Bahia. Le troisième jour, pour nous reposer des visites culturelles, nous avons pris une goélette pour une excursion d’une journée sur une plage paradisiaque de l’île d’Itaparica.

Partant de la marina de Salvador, la traversée ne dure qu’une heure dans les eaux tranquilles de la Baie de Tous les Saints. Un barbecue de langoustes sur la plage, une eau cristalline, une sieste dans un hamac puis une Caipirinha bien glacée, c’était un bon plan!

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Praia do Forte

Notre voyage à Salvador de Bahia s’est prolongé par un séjour à Praia do Forte, à 70 km de Salvador. Une longue plage de sable fin bordée de palmiers, une eau turquoise, un ciel à perte de vue balayé par une brise atlantique, c’est l’endroit idéal pour des vacances balnéaires. Le village de pêcheurs assez touristique est animé par de nombreux bars, restaurants et boutiques. A marée basse, des piscines naturelles se forment permettant de nager dans une eau chaude et limpide.

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Nous avons observé dans l’océan une énorme tortue marine qui sortait sa tête de l’eau tel un monstre du Loch Ness. Le village de Praia do Forte abrite le projet Tamar qui aide à la sauvegarde de plusieurs espèces menacées de tortues de mer qui viennent pondre sur les plages de septembre à mars. Dans l’éco-musée on peut observer les tortues dans de grands bassins en plein air mais aussi des raies et des requins. D’août à septembre, on assiste au passage des baleines à bosse.

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Carnet de route de Salvador de Bahia

  • Y aller? Vol TAP AirPortugal via Lisbonne. Un trajet en taxi d’une demi heure rejoint l’aéroport international de Salvador de Bahia au coeur du centre historique.
  • Quand y aller? Climat tropical avec deux saisons, la saison des pluies d’avril à août et la saison sèche de septembre à février. Il faut éviter la période du Nouvel-An et du Carnaval
  • La sécurité? Prendre sur soi la copie de vos papiers d’identité et pas trop d’argent liquide, mais suffisamment pour donner quelques billets en cas d’agression. Faire attention aux pickpocket, ne jamais laisser de sacs, appareils photos et téléphone portable sur la table.
  • Mendicité? Elle est présente et parfois agressive. Il faut éviter de montrer des signes extérieurs de richesse et apprendre quelques mots de portugais comme par exemple Obridaga nao (non merci)
  • Que boire? Une agua de côco, une cerveja bière bien fraîche ou une Caipirinha, un cocktail à base de citron vert, sucre de canne, un alcool local le cachaça et glace pilée
  • Que manger? Acarajé, petit gâteau salé de Salvador, Tapioca ou Betju, petite crêpe qui se vend dans la rue, Vatapa ou Caruru, plats typiques de Bahia, Moqueca de peixe, ragoût de poisson ou de fruits de mer ainsi que des crevettes. Comme desserts, Mungunza, Canjica, Pé-de-moleque, Cocada, Pamonha et Quindim
  • Où loger?
  • A Salvador, Pousada do Boqueirâo, dans la partie haute du centre historique, à 5 minutes de marche du Pelourinho, une ancienne maison coloniale pleine de charme  https://www.facebook.com/pousadadoboqueirao/ 
  • A Praia do Forte, Pousada Porto da Lua, Mata de Sao Joao, petit hôtel situé sur la plage avec vue sur l’océan, http://www.portodalua.com.br/

 

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