Balade à Lasne à la découverte des chapelles, croix et potales qui racontent l’histoire de nos villages et la foi de nos aïeux.

 

Au fil des chemins

Plantées à la croisée de vieux chemins, adossées aux pignons des maisons ou figées au bord des champs comme des ombres du passé, les chapelles et potales sont les témoins silencieux d’un autre âge. De Lasne à Ohain, de Couture à Maransart, de la Marache à Plancenoit, balade bucolique en Brabant Wallon, au coeur de la Belgique, à la découverte de ces chapelles et croix auréolées de mystère.

Hameau de Lasne Chapelle Saint Lambert

Chapelle Robert

C’est la plus secrète chapelle de la région. Elle est située en plein champ au bord de l’antique voie romaine du Grand-Chemin à la limite de la commune vers Ottignies. Deux tilleuls enserraient la chapelle. Celui qui reste semble soulever l’édifice pédiculé en pierre bleue. La niche est posée sur un socle encadré de consoles à volutes renversées qui porte l’inscription: «St Robert dédié par J.B. Gilson et J.M. Clément 1756». La chapelle érigée en signe de réconciliation entre deux familles rappelle une querelle mortelle entre deux bergers dont la victime s’appelait Robert.

Chapelle Saint-Roch

Récemment restaurée, cette belle et grande chapelle à chambre en brique peinte trône à l’entrée du village de Chapelle, Tienne Saint-Roch. L’oratoire fut élevée par le baron Adolphe della Faille d’Huysse en 1866 pour conjurer une grave épidémie de choléra. La chapelle sert encore de station lors des cérémonies religieuses itinérantes autour de l’église du village. Derrière la porte vitrée, l’espace intérieur est meublé d’un autel en bois, de quatre chaises et d’un banc. Sur l’autel, entourée de grands bougeoirs et de diverses statues, trône une Piéta surmontée de la statue polychrome de saint Roch.

Honoré le 16 août, saint Roch est représenté en tenue de pèlerin sous un grand chapeau en compagnie d’un chien avec une plaie qu’il laisse voir à la jambe. Il est invoqué depuis le 14e siècle lors des épidémies et contre toutes les maladies contagieuses, surtout de la peau.

Chapelle Notre-Dame de Lourdes

A l’intersection de la rue du Culot et de la rue d’Ottignies, cette chapelle à chambre en brique chaulée est adossée au pignon de la ferme Droulans. Surmontée d’une fine croix, elle est fermée par une porte de bois à double battant à claire-voie. Sur l’autel veille une statue de Notre-Dame de Lourdes dont le culte se répandit peu à peu après les apparitions à Bernadette Soubirous en 1858.

Village de Couture Saint Germain

Chapelle St Germain

Peut-être déjà nos lointains ancêtres, passant par le Grand-Chemin des Celtes, venaient dans cette ‘combe emperlée’ cueillir les simples et allumer des chandelles autour de la source. Située derrière l’église de Couture, à l’orée d’un sous-bois, la fontaine de Saint-Germain est réputée miraculeuse depuis de nombreux siècles. Devant la fontaine, une inscription récente annonce «Au 7e siècle, un évêque de notre contrée a béni cette fontaine et l’a dédiée à saint Germain».

La vétuste niche chapelle maçonnée sur socle carré fut reconstruite en 1863. Le fronton en pierre bleue surmonté d’une petite croix de fer annonce «Saint Germain priez pour nous» «Heilige Germanus bid voor ons», attestant de la popularité du saint évêque au-delà de la frontière linguistique.

Au début du 20e siècle, la fontaine Saint-Germain était un lieu de pèlerinage encore fort fréquenté. Le premier dimanche de mai, les pèlerins venaient invoquer le saint pour soulager ou guérir leurs maladies et surtout celles de leurs enfants. Ils étendaient un linge ou un vêtement sur l’eau de la fontaine pour en tirer des présages sur l’évolution du mal.

Chapelle du Bon Dieu de Pitié

Encadrée jadis par trois tilleuls séculaires, la chapelle du Bon Dieu de Pitié est située dans la rue du village de Couture peu après le chemin de la Cure. Construite en pierre de sable et chaînage d’angle en pierre bleue, elle porte une voûte en plein cintre retenue par deux ancres et surmontée d’une croix de pierre.

Construite de date immémoriale par les habitants du village, elle abrite la photographie d’une statue du 17e siècle représentant le ‘Christ aux liens’ assis sur un socle en bois provenant d’un calvaire de l’abbaye d’Aywiers. Polychrome à l’origine, la statue de chêne fut décapée puis restaurée puis volée avant d’être récupérée et mise à l’abri dans l’église du village.

Porte Saint-Benoît de l’Abbaye d’Aywiers

De l’ancienne abbaye, il ne reste qu’un long mur d’enceinte, un morceau de béguinage, une ferme, de vastes écuries et l’ancienne demeure de l’aumônier. La porte Saint-Benoît, surnommée Porte d’En-Bas est l’une des trois portes ouvrant le mur d’enceinte du monastère. La porte est surmontée d’un fronton triangulaire avec une niche protégeant la statue de saint Benoît, les cisterciens suivant la règle bénédictine de stricte observance.

Chapelle de la Sainte Vierge

Encastrée dans un mur près de la porte Saint-Benoît, cette chapelle est une fidèle réplique de l’antique chapelle de Notre-Dame de Bon-Secours, dite de Berlo, située près de l’école de Maransart. Erigée en 1980 par Mme Storrer, cette récente niche pédiculée en pierre bleue et fermée par une grille abrite une statue de la Vierge.

Porte Sainte-Lutgarde de l’Abbaye d’Aywiers

Surnommée Porte d’En-Haut, la porte Sainte-Lutgarde fut construite ou restaurée en 1779. C’était par cette porte que les Dames d’Aywiers prodiguaient la charité aux pauvres en argent, en grains, en pains cuits et en paires de souliers.

Dans le fronton triangulaire, une niche en pierre bleue contenait jadis une statue de sainte Lutgarde. C’est à Aywiers que vécut et mourut sainte Lutgarde au 13e siècle, y faisant régner une grande ferveur et une pitié austère. La statue est actuellement remplacée par une statue assez récente de la Vierge.

Chapelle Sainte- Lutgarde

Sur la route vers Sauvagemont, la chapelle Sainte-Lutgarde est une grande niche monument en pierre de taille de style Louis XVI. Elle présente une moulure de cordon en saillie, des pilastres cannelés, un décor d’une guirlande de feuilles enrubannées au-dessus de la niche ainsi qu’une tête et des ailes d’angelot sur la partie inférieure. La niche pourvue d’une grille en fer forgé portant la date de 1794 est pourvue en son centre d’un petit coffret pour recevoir les offrandes.

Hameau de Sauvagemont

Chapelle Notre-Dame

Sur la grand-rue du Double Ecot, cette niche chapelle en maçonnerie peinte est fermée par une grille en fer. Elle fut construite en 1897 en l’honneur de la Sainte Vierge par le grand-père du propriétaire actuel. La niche abrite une statuette de la Vierge à l’Enfant, représentation la plus familière de la mère du Christ.

Chapelle Notre-Dame de Lorette

Jadis adossée au pignon de la ferme du Double Ecot, cette niche pédiculée de pierre est aujourd’hui située au carrefour de la rue du Double Ecot et de Céroux. Elle fut érigée en 1759 sous l’abbatiat de Placide Buisseret, par Claude Fievez, tenancier de la Franche Taverne.

Le culte de Notre-Dame de Lorette évoque la translation miraculeuse de la sainte maison de Nazareth au lieu-dit Loreta en Italie. La chapelle était une station des rogations jusqu’en 1970.

Chapelle Notre-Dame de Lourdes

Dressée au coin d’une maison de la rue de Céroux, cette niche chapelle en maçonnerie cimentée et peinte serait celle mentionnée par le curé de Couture en 1900 «érigée en 1880 dans le chemin de Sauvagemont à Céroux, en l’honneur de Notre Dame de Basse-Wavre, par Mademoiselle Eusébie Delpierre».

Derrière la grille vitrée, une statue de Notre-Dame de Lourdes côtoie un Enfant-Jésus de Prague semblable à la statuette miraculeuse de l’Enfant Jésus cédée au 17e siècle par la princesse Polyxène de Lobkowitz qui est vénérée à Prague et dans de nombreux sanctuaires.

Chapelle de la Sainte-Vierge

Cette spacieuse niche-chapelle cimentée en brique blanchie est érigée rue du Réservoir dans un petit enclos face à une haie, sans doute en l’honneur de la Sainte-Vierge.

Sa grille protège quatre statuettes, celle de Notre-Dame de Bon-Secours, du Sacré-Coeur de Jésus, de sainte Thérèse et de saint Joseph, patron de la Belgique

Hameau de Beaumont

Chapelle Notre-Dame de la Délivrance

C’est la plus grande des chapelles à chambre en maçonnerie de la région que l’on découvre au début du Grand Chemin. La façade à pignon à redents est percée d’un haut portail surmonté d’une baie en plein cintre garnie d’un vitrail. Sous le fronton, on peut lire «Notre-Dame de la Délivrance à cette sainte martyre priez pour nous 1930». Construite par un guérisseur qui mêlait prières et tisanes, cette chapelle ne fut jamais reconnue par le culte catholique.

Chapelle Notre-Dame de Lourdes

Beaumont possède une véritable mini grotte aménagée en pierres de sable au coin du pignon d’une maison. Trois niches sont aménagées réservées à Notre-Dame de Lourdes, au Sacré-Coeur et à sainte Thérèse de Lisieux.

Chapelle Notre-Dame de Montaigu

Cachée derrière la place de Renival, cette petite chapelle à chambre en brique blanchie se trouvait jadis route de Beaumont. Les ouvertures d’origine sont grès ferrugineux. La porte forme un arc en anse de panier à quatre claveaux sommé d’une clef et piedroits chanfreinés. La chapelle fut élevée en 1759 par les censiers de la ferme de la Kelle qui domine la vallée de la Lasne.

Village de Lasne

Chapelle Sainte-Anne

Au lieu dit du Quartier du Tailleur de Pierre, rue Bois Eloi, cette niche chapelle en brique cimentée porte au sommet du pignon «1831 Ste Anne». C’est Joseph Lisbet, tailleur de pierre et ancêtre des constructeurs de la chapelle qui est à l’origine du toponyme du lieu-dit. La margelle est souvent garnie de fleurs.

Chapelle du Bois Lionnet

Cette niche murale aménagée dans l’angle coupé d’un mur d’enceinte rue Bois Lionnet fut construite en 1944 par Louis Samuel en remerciement de la protection de la Vierge Marie qui lui permet, pendant la seconde guerre mondiale, d’échapper aux recherches allemandes. Derrière la grille de fer, on découvre une statue de Notre-Dame tenant sur le bras droit l’Enfant Jésus qui repose sur un globe terrestre.

Chapelle Sainte-Anne

Au lieu-dit Gros Chêne à Lasne dans le chemin des Hayes, cette niche chapelle en brique peinte sous bâtière de tuile fut construite dans les années 60 sous un chêne séculaire mentionné au 17e siècle. Elle remplace l’ancienne chapelle qui était située le long de la route nationale.

Entre les barreaux verticaux de la grille cadenassée, on devine l’ancienne statuette de sainte Anne et un Christ en croix. Sainte Anne, la mère de la Vierge Marie, est honorée en Orient dès le 5e siècle et en Occident depuis les Croisades.

Village de Ohain

Chapelle Sainte-Anne

Trônant en haut de la place communale, cette chapelle monument moderne en moellon rosé et ciment beige est surmontée d’un fronton pointu sommé d’une croix massive. Erigée par la commune en 1960, elle remplace la chapelle précédente qui datait de 1866 comme en témoigne une pierre récupérée et placée au dos de l’édicule. La chapelle sert encore de reposoir aux diverses processions annuelles.

Chapelle Jacques

Dressée en plein champ, cette grande chapelle à chambre est bien connue des promeneurs qui se dirigent du Couvent de Fichermont vers le Golf d’Ohain. Cet oratoire élevé en brique avec encadrement et garnitures de pierre blanche fut construit en 1779 par Jean-Jacques Vandeveld qui exploitait la ferme de la Marache.

C’est en reconnaissance de la protection divine qui le sauva en cet endroit d’un guet apens que le fermier fit construire cette chapelle en l’honneur de Notre-Dame du Saint-Rosaire. Le récit de l’incident est retracé par un ancien curé d’Ohain dans son registre paroissial.

Chapelle de Notre-Dame de Bon-Secours

Située sur le Vieux-Chemin de Wavre menant au Messager de Bruxelles, cette chapelle que l’on appelait jadis «Chapelle où morts reposent» est l’une des plus belles de la région. Erigée en 1673 à proximité d’un chêne déjà cité en 1595, elle fut restaurée par le curé Jamin en 1771 puis reconstruite en 1859 par le comte de Meeus. Autrefois, un tronc accessible par une porte aménagée à l’arrière recueillait les offrandes.

La façade en pierre bleue s’appuie sur une construction de brique. Deux colonnes adossées portant un fronton classique encadrent la niche qui abrite une statue de Notre-Dame de Bon-Secours. Une inscription rappelle la dédicace «Notre Dame de Bon Secours Priez pour nous». Le tour de la Vierge du 15 août s’arrête encore de nos jours à cette chapelle qui sert de reposoir au Saint Sacrement.

Chapelle Saint-Roch

Au croisement du chemin du Boiteux et du chemin des Messes, cette petite chapelle à chambre en brique blanche est recouverte d’une toiture en pavillon. Le bâtiment est rythmé par quatre piliers d’angle et souligné d’une frise dentée sous double rangée de briques.

Au dessus de la porte, une pierre bleue porte l’inscription «Saint Roch priez pour nous 1866». Cet oratoire qui abrite une grande statue polychrome de saint Roch est une des trois chapelles érigées à Ohain en 1866 en l’honneur du saint de Montpellier pour conjurer la grande épidémie de choléra.

Hameau de La Marache

Chapelle Saint-Roch

Dans la vallée naissante du Smohain, au pied de la ferme de la Papelotte, se dresse une belle chapelle à chambre en brique avec encadrement et garnitures et pierre blanche. Le portail s’inscrit entre des pilastres plats soutenant une arcade cintrée sous un linteau écorné à trois claveaux. Erigée en 1866 lors de l’épidémie de choléra, la chapelle abrite une statue de saint Roch et de la sainte famille.

Chapelle de la Haye

Adossée à un pilier de la ferme de la Haye, chemin des Catamouriaux, cette vieille niche pédiculée en pierre bleue sur pilastre de brique est surmontée d’une croix de fer. Elle abrite derrière un grillage une statue de la Vierge à l’Enfant remplaçant un Saint-Joseph aujourd’hui disparu.

Chapelle Matheys

Sur la route de la Marache, adossée à l’ancienne ferme du Vraumont citée dès le 15e siècle, cette petite niche chapelle de brique blanchie sur socle de moellon fut érigée en 1966 en exécution d’un voeu en l’honneur de Notre-Dame.

Elle abrite derrière une grille une statue de Notre-Dame de Lourdes. Toute de blanc vêtue, elle a les mains jointes avec un rosaire à son bras droit et un ceinturon bleu.

Chapelle du Piroit

Avant la petite place du Piroit, cette chapelle à chambre aveugle en maçonnerie cimentée et peinte présente sur son pignon une pierre carrée posée sur angle qui annonce «Chapelle bâtie en l’honneur de N.D. De Lourdes par Marie Theys épouse Amedee Degreef le 4 juin 1830».

Derrière la grille à double battant, un autel avec un tabernacle en bois et une représentation de la Grotte de Notre-Dame de Lourdes font bon ménage avec une dizaine de statues diverses et d’ex-voto. L’oratoire est une station de la procession de la fête de la Vierge le 15 août.

Village de Maransart

Chapelle Notre-Dame de Bon-Secours

Située au coeur du village de Maransart, rue de Colinet, cette niche en brique, pierre bleue et pierre de sable a été aménagée dans l’angle d’un mur d’enceinte. Elle a été érigée en 1868 en l’honneur de Notre-Dame de Bon-Secours. Derrière la grille de fer, une Sainte Vierge de plâtre est entourée de deux statuettes en faïence.

Chapelle Notre-Dame de Bon-Secours

En face de l’école communale de Maransart, enserrée dans la végétation, cette belle et ancienne niche pédiculée entièrement en pierre bleue porte le nom de chapelle de Berlo. Elle a été érigée par les paroissiens en 1754 en l’honneur de Notre-Dame de Bon-Secours. Elle fut inaugurée par l’évêque de Namur, Paul Godefroid, Comte de Berlo, qui la dota de 40 jours d’indulgence. Cette chapelle servait de reposoirs aux processions et rogations du siècle passé.

Chapelle Notre-Dame

A l’ombre d’un pin, rue à Fossant, cette niche chapelle en maçonnerie cimentée et peinte a été érigée par les propriétaires de la villa. Elle abrite, protégée par une grille de fer, une statue de la Vierge à l’Enfant.

Croix du Bailli

Face aux étangs de Maransart, dissimulée sous un bouquet d’arbres, la Croix du Bailli porte également le nom de Mémorial Delvaux. Une croix en pierre est posée sur un piédestal en pierre bleue. Le socle porte l’inscription gravée « Yci a este occis le Sr Albert Delvaux en son temps Baili d’Awiers. Prie Dieu pour son ame requiescant in pace. 22 juillet 1666″. La pierre fut découverte dans une prairie près de la Lasne lorsqu’on y creusa un embranchement vers la soierie de Maransart.

Village de Plancenoit

Chapelle Notre-Dame de Tongre

Sous un jeune chêne, au bord du chemin de la Maison du Roi, se dresse une remarquable niche pédiculée érigée en 1764 par André Vandercam et son épouse Anne Van Hemelryck. Le socle et la niche, tous deux en pierre bleue, sont ornés de consoles à volutes renversées et reliées par un entablement décoré d’une coquille. La niche abrite une statue de Notre-Dame de Tongre en l’honneur de laquelle a lieu, depuis 1081, un pèlerinage à l’église de Tongre-Notre-Dame près d’Ath.

Chapelle Notre-Dame Del Croix

Cette niche-chapelle est située sur le chemin de la Maison du Roi en bordure du lieu-dit Champ del Croix. Elle porte le millésime 1669, ce qui en fait la plus ancienne niche chapelle de la région. Les éleveurs y faisaient jadis brûler un cierge au moment des vêlages, d’où son surnom de «chapelle aux vaches» donné jadis à l’oratoire.

Elevée en l’honneur de la Sainte-Vierge, la chapelle abrite derrière la grille de fer à croisillon une madone en céramique qui remplace l’antique statue de bois volée au début des années 70. Les profanateurs n’en ont laissé qu’un «manteau de brocart fané recueilli par des mains pieuses».

Chapelle Notre-Dame de Hal

Dans l’angle d’un mur d’enceinte au bas de la place de Plancenoit, cette chapelle à chambre en brique rouge avec soubassement et ornement de pierre bleue fut érigée au 19e siècle en l’honneur de Notre-Dame de Hal.

Derrière la porte vitrée, l’oratoire abrite sur un autel en bois une statue en faïence de Notre-Dame de Hal. La Vierge noire et l’enfant portent une couronne royale. La teinte de la peau évoque l’oxydation de l’argent qui recouvrait la statue miraculeuse provenant d’Elisabeth de Hongrie arrivée au 13e siècle dans l’église de Hal.

Chapelle Notre-Dame

Au croisement de la rue de la Bachée et de la rue aux Loups, cette ancienne niche pédiculée en pierre bleue fut érigée sur un socle de moellon en 1734. La niche cintrée à volutes renversée abrite une petite statue de la Vierge à l’Enfant.

Chapelle de la Laiterie

Située en face de l’ancienne laiterie Saint Donat, cette petite chapelle à chambre en maçonnerie cimentée et peinte est cachée entre deux ifs. Elle fut érigée en 1944 en l’honneur de la Sainte Vierge par Monsieur Jacobs, propriétaire de la laiterie. Un arc d’ogive retombant sur deux colonnes abrite une statue de la Sainte Vierge entourée autrefois de sainte Thérèse et sainte Rita.

Chapelle Sainte-Catherine

A la sortie du chemin de Camuselle qui traverse les champs se dresse, dans le chemin du Lanternier, une petite chapelle à chambre en maçonnerie cimentée recouverte d’une toit de tuiles. Une banderole peinte au-dessus de la porte rappelle la dédicace «Sainte Catherine P.P.N.». Dans la porte, une petite fente permettait de recueillir les offrandes. Le culte de sainte Catherine, patronne de la paroisse, est très ancien dans la région.

Glossaire

• Chapelle pédiculée en pierre de taille: en calcaire bleu, elle se compose d’une niche posée sur un pied portant souvent une dédicace. Ce sont les plus anciennes.
• Chapelle à chambre et oratoire: bâtiment en maçonnerie dans lequel on peut rentrer, simple reposoir ou chapelle votive, elle renferme un autel où trône un crucifix ou la statue d’un saint.
• Niche chapelle en maçonnerie: petite construction en briques ou moellons maçonnés. Elle a l’apparence d’une petite chapelle mais est creusée seulement d’une niche et non d’une chambre.
• Niche murale: faisant partie intégrante de la maçonnerie d’un mur d’enceinte, de façade ou d’un pignon, elle abrite la statue d’une madone ou d’un saint.-
• Croix: il s’agit de calvaire, c’est à dire que la croix représente la passion du Christ et sa crucifixion. Elle signale en général la mort tragique d’un individu.
• Grotte: elle reproduit plus ou moins fidèlement la grotte de Notre-dame de Lourdes dont le culte s’est développé après les apparitions de 1858.
• Mobilier: deux couleurs dominent, le blanc et le bleu ciel. L’autel accueille quelques statues en plâtre ou en porcelaine, un chandelier, des vases à fleurs et plus rarement des ex-voto.

Procession, pèlerinages et coutumes

• Rogations: ces processions qui s’étalaient sur les trois jours précédant l’Ascension formaient un parcours en forme de trèfle qui sillonnait la paroisse afin d’implorer la bénédiction de Dieu sur les récoltes.
• Ducasse: c’est la fête de la paroisse commémorant le jour anniversaire de la consécration de l’église. Cette fête populaire débutait toujours par une procession suivie par tout le village après la grand-messe du dimanche.
• Fête-Dieu: c’est la fête du Saint-Sacrement laquelle a lieu le jeudi après la Trinité ou parfois le dimanche suivant. Durant la procession, le Saint-Sacrement était présenté par le prêtre dans l’ostensoir.
• Fête de la Vierge: elle avait lieu le 15 août en l’honneur de l’Assomption de Marie. C’est Notre-Dame de la Mi-Août et la fête populaire de l’été. La procession circulait dans les campagnes, bénissant les récoltes.

Il y a trente ans….

En arrivant dans la belle commune de Lasne en Brabant Wallon, il y a trente ans déjà, j’ai eu le bonheur de participer avec le Cercle de généalogie et d’histoire de Lasne à la rédaction d’un inventaire sur les chapelles, croix et potales de Lasne. Un voyage hors du temps où j’ai découvert une région bien plus profonde et rurale que celle imaginée. L’occasion d’aborder un habitant du hameau, celui qui veille sur la chapelle, de rencontrer le sacristain ou le curé de la paroisse et d’évoquer la vie d’antan, quand le temps s’écoulait plus doucement.

Les souvenirs ont refait surface pour retrouver l’origine de la chapelle ou de son fondateur, pour évoquer la grande procession qui rassemblait tout le village à l’époque où les distractions étaient rares et la foi plus simple et profonde, la messe que l’on continue d’y célébrer une fois l’an et les fleurs qui ornent la Sainte Vierge pendant tout le mois de mai. Les livres et les archives ont complété le tableau, apportant une image vivante de la chapelle et, à travers elle, tout une page de notre histoire. «Chapelles, Croix, Potales de Lasne», Louis Evrard, Agnès Pirlot de Corbion, Raymond Betz, éd. De l’A.R.C., 1993. https://www.lasne.be/ma-commune/services_administration/tourisme/le-c-g-h-l-cercle-de-genealogie-et-dhistoire-de-lasne

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