Véritable musée à ciel ouvert, la cité antique de Pula est un joyau précieux de Croatie sur la côte ouest de l’Istrie.
Amphithéâtre de Pula
Situé à la pointe sud de la péninsule d’Istrie en Croatie, au bord de l’Adriatique, Pula est desservie par un aéroport international. En arrivant en voiture, les panneaux qui indiquent le centre ville conduisent à l’Amphithéâtre romain, l’emblème de Pula. Contemporain du Colisée de Rome, c’est l’un des six plus grands amphithéâtres du monde antique. Cette magnifique ellipse de 133 m sur 105 m fut construite tout au long du 1er siècle, d’abord sous Auguste puis agrandie par Vespasien. Durant l’été, l’arène accueille le spectacle Antiqua avec des combats de gladiateurs comme au temps des Romains.
La vieille ville
Pula occupe un promontoire qui s’avance dans la baie. C’est à pied qu’on découvre la vieille cité car le stationnement y est interdit. Paradoxalement, la partie la plus animée de la ville n’est pas le front de mer mais les ruelles ombragées qui s’enroulent en axes concentriques au pied d’une forteresse vénitienne et le long desquels sont regroupés la plupart des sites.
Forum, au coeur de la cité
A l’époque romaine, le Forum abritait les principaux bâtiments religieux, commerciaux et administratifs. Bordée par un hôtel de ville médiéval et les façades ocre et crème de maisons à l’italienne, cette belle esplanade aérée et lumineuse est le coeur de la cité. C’est sur cette place que se trouvent l’office du tourisme et les plus belles terrasses de restaurant.
Temple d’Auguste
Dédié à la déesse Rome et à l’empereur Auguste, le Temple d’Auguste dresse ses hautes colonnes corinthiennes sur le Forum. Il possède la structure classique typique des temples romains. Pulvérisé par un bombardement pendant la Seconde Guerre mondiale, l’édifice a été remonté pierre par pierre par des archéologues italiens.
Le temple d’Auguste abrite une petite collection lapidaire de l’époque romaine.
Cathédrale Ste Marie
Bâtie au 4e siècle, la Cathédrale de l’Assomption de la Vierge-Marie est le plus ancien édifice chrétien de Pula. Il existait vraisemblablement à cet endroit un lieu de prière où les chrétiens célébraient leur culte quand le christianisme était encore une religion interdite dans l’empire romain. Il s’agit d’une grande basilique à trois nefs qui étaient à l’origine décorée de mosaïques murales et de fresques. La façade Renaissance date du début du 16e siècle tandis que le campanile a été édifié à la fin du 17e siècle en partie avec les blocs de pierre des gradins de l’amphithéâtre.
Chapelle Sainte-Marie Formoza
Oubliée en bordure d’un parc, cette délicate petite chapelle s’élève sur un plan en croix grecque caractéristique de l’architecture byzantine. Elle était rattachée à la basilique paléochrétienne Sainte-Marie édifiée au cours du 6e siècle sous le règne de l’empereur Justinien et dont il ne reste plus qu’un pan de mur.
Monastère franciscain
A flanc de coteau, à mi chemin entre le Forum et le Fort, je découvre l’église et le monastère Saint-François. La présence des franciscains à Pula remonte au 13e siècle. L’église construite au début du 14e siècle est d’un style roman tardif avec quelques détails gothiques. L’ensemble est simple et austère, comme les franciscains qui avaient fait voeu de pauvreté et d’humilité.
Fort vénitien
Les ruelles pentues couvertes de pavés brillants permettent d’accéder progressivement à la voie circulaire en haut de la cité. Le village istrien perché sur la plus haute colline de Pula laissa place au capitole romain puis à un fort médiéval. Au 17e siècle, les Vénitiens construisent une nouvelle forteresse, un carré dont le chemin de ronde offre une excellente vue sur le trafic du port.
Arc de triomphe des Sergii
La plus belle porte de Pula fut érigée à la fin du 1er siècle. Ses pilastres sont surmontés de chapiteaux corinthiens. Le panneau central est décoré d’une riche ornementation représentant un aigle aux ailes déployées combattant un serpent. Une frise sculptée rassemble dauphins, sphinx et griffons.
Le front de mer de Pula
Vous ne trouverez aucune terrasse de restaurant sur le front de mer qui borde la vieille ville, mais la promenade au soleil couchant est magnifique. Le port de Pula et les vastes bâtiments administratifs s’embrasent littéralement, avec au loin l’Amphithéâtre qui reçoit les derniers rayons du soleil.
Carnet de route de Pula
Y aller? Pula se situe à la pointe sud de l’Istrie, au nord ouest de la Croatie. L’aéroport international de Zracna Luka Pula (code PUY) se situe à Valtura, à 5 km à l’ouest de Pula. https://airport-pula.hr/en/ . Plus d’infos tourisme: https://www.croatietourisme.com/ et www.croatia.hr et https://www.tourismecroatie.fr/istrie/ et https://www.istra.hr/ et www.kvarner.hr et http://www.istria-culture.com/fr et https://www.pulainfo.hr/fr/
Où loger? A Pula, les hôtels ne manquent pas et il y a un large choix de petits appartements à louer. Je suis restée deux nuits dans l’Appartments Ljiljana Maric, dans une ancienne maison à une centaine de mètres de l’Amphithéâtre avec une terrasse et un balcon donnant sur un parc. Une adresse modeste mais charmante que j’ai découvert sur booking.com. https://www.booking.com/hotel/hr/apartments-ljiljana.fr.html
Une sortie en bateau? Le parc national de Brijuni est composé d’une douzaine d’îlots situés en face de Pula. Veli Brijuni, la plus grande des îles, est accessible après une traversée de 20 minutes. Elle abrite la résidence d’été de Tito. Il y a aussi en fin de journée des sorties en mer organisées depuis le port de Pula pour admirer les dauphins.
Où bronzer et nager? La côte au sud de Pula est longée par une jolie route qui dévoile quelques criques de plages de galets entre des falaises à pic. Les plus belles plages avec paillotes et eau cristallines, kayaks de mer et planches à voiles se nichent à l’extrême sud de la péninsule, à Verudela et Premantura.
Rendez-vous dans la rubrique Voyages, Europe du Sud, pour découvrir mes reportages sur la Riviera de l’Istrie, les villages perchés de l’Istrie, les villes de Rovinj et de Porec, le village de Gracisce et l’île de Cres, la cité de Dubrovnik, le Monténégro, la cité de Kotor, l’île de Paxos et la Crète ou cliquez sur les liens.