20 ans de journalisme,
la passion du voyage et des jardins.

Alliant rigueur et fantaisie, le jardin de Véronique prend racine dans ses souvenirs d’enfance. Il est naturel et plein de charme.

 

Les surprises de Véronique

Médecin radiologue de profession, Véronique est jardinière à ses précieuses heures de liberté. Dans sa serre, trop petite à son goût, elle sème, bouture et multiplie ses plantes aidée par sa formation scientifique et son goût pour les jardins anglais et les plantes rares. Son jardin est naturel, sans prétention mais plein de trésors et de surprises.

Jardin de Véronique
Jardni de Véronique
Jardin de Véronique
Jardin de Véronique

Le charme de l’automne

L’automne est la saison préférée de Véronique. «C’est un moment émouvant. La vigne qui recouvre la façade passe du vert au rouge feu en quelques jours. Le spectacle est éphémère mais c’est magnifique! Lorsque les arbres et les arbustes perdent leur feuillage, le jardin offre de nouvelles perspectives. Il y a moins de verdure mais plus de lumière. C’est le signe d’un nouveau départ car déjà les cyclamens et les colchiques fleurissent, tout comme les premières hellébores

Jardin de Véronique

Un berceau de houblon et de kiwi

Installé sur une ancienne carrière de sable, le terrain en forte pente est orienté plein sud, avec la maison en haut du jardin. Différents paliers retenus par des petits murets et des bordures de buis ont été aménagés pour retenir les terres. Quatre arches en fer forgé recouvrent le chemin d’entrée ombragé par le feuillage décoratif de houblons. Il y a aussi des kiwis, deux femelles à gauche et deux mâles à droite, pour obtenir une belle fructification.

Jardin de Véronique
Jardin de Véronique
Jardin de Véronique
Jardin de Véronique

Jardin d’antan, jardin d’enfance

Un potager fleuri de pois de senteurs et de capucines, un poulailler, une mare où pataugent des canards, un chat qui se prélasse au soleil, un bassin peuplé de poissons… Le jardin de Véronique prend racine dans ses souvenirs d’enfance. Authentique, rassurant, il est peuplé d’objets familiers, patinés par le temps. Tout y est rassemblé dans un gentil fouillis pour titiller les sens.

Jardin de Véronique

Un jardin en liberté

Au fil des années, le jardin de Véronique est devenu de plus en plus sauvage, peuplé de graminées et de fleurs annuelles. «J’achète des sachets de semences et de graines que je sème à la volée le long des chemins, dans les parterres ou au potager. J’aime les ombellifères pour leur légèreté. Je les retrouve aujourd’hui un peu partout dans le jardin car le vent et les oiseaux emportent leurs semences.»

Jardin de Véronique

Un jardin savant

Dans ses massifs, Véronique accorde autant d’importance aux fleurs qu’aux mélanges de formes et de textures des feuillages. Le carré de fleurs pourpres réunit l’éclat velouté de l’amarante, des sauges et des lavatères lie de vin que rehaussent les fonds de feuillage bronze ou prune. «J’ai semé cette année des Echium dans la serre et en pleine terre. J’avais ramassé des graines lors d’un voyage dans les Iles Scilly, en Cornouailles. Si l’hiver est doux, le jardin sera rempli l’été prochain d’épis bleus et violacés.» Plus loin, un massif rassemble des pivoines arborescentes et botaniques, une collection d‘euphorbes et des semis de lupins et des pavots d’Orient dans un dégradé de teintes abricot. «C’est une teinte difficile car souvent elle vire vers le rose. Je dois alors transplanter les fleurs.»

Jardin de Véronique
Jardin de Véronique
Jardin de Véronique
Jardin de Véronique

Une adepte du jardinage bio

Véronique est une adepte du jardinage bio. Un fermier vient lui apporter chaque année un petite remorque de fumier frais. Au bout d’un an, il se transforme en bel humus qui vient enrichir les parterres et les carrés du potager. Véronique ramasse aussi régulièrement les aiguilles d’un grand pin qui domine le jardin pour les déposer au pied des rhododendrons, des hamamelis et des érables du Japon.

Jardin de Véronique

Rien ne se perd

«Chez moi, rien ne se perd. Je jette toutes les coupes de fleurs, de feuilles ou de légumes dans un coin du jardin. Sans rien faire, le tas se décompose et au bout de deux ans il m’offre un superbe compost. La terre de mon jardin est très pauvre avec une couche arable qui ne dépasse pas 20 cm. A chaque nouvelle plantation, je dois améliorer le sol avec un mélange de compost, de fumier décomposé et un mulch de feuilles. Pour soigner les bobos de mes plantes, j’ai définitivement abandonné les pesticides et autres produits chimiques. Je n’utilise plus que de la bouillie bordelaise et du purin d’ortie. Il faut laisser macérer les jeunes pousses d’ortie coupées en morceaux dans de l’eau. Au bout de deux ou trois jours, on peut arroser le pied des plantes. L’ortie est un excellent engrais et insecticide naturel.»

Jardin de Véronique

Rocaille de plantes alpines

L’exposition plein sud du jardin, le sol léger et sablonneux et le terrain en pente parfaitement drainé permettent à Véronique de cultiver des plantes réputées fragiles. «J’ai aménagé une petite rocaille où je cultive des plantes alpines, des oeillets nains, des sedums, des petits phlox et des iris. J’ai aussi une passion pour les petites primevères auricules. Ce sont des plantes qui craignent le soleil et l’humidité. Je les installe dans des pots en terre cuite rempli de terreau et d’un peu de sable.»

Jardin de Véronique
Jardin de Véronique
Jardin de Véronique
Jardin de Véronique

De la serre au jardin

Véronique choisit ses fleurs vivaces dans des pépinières anglaises et ses semences dans le catalogue de Thompson & Morgan. «Je fais des semis de cyclamens, d’hellébores et d’orchidées vivaces. Ce n’est pas difficile mais il y a certaines règles à respecter. Telle plante doit par exemple germer à telle température. Certaines graines doivent passer d’abord quelques semaines au frigo afin que leur période de dormance soit respectée. Puis elles sont placées à 13 ou 14°C pour provoquer la germination.» Les plantes bulbeuses et tubéreuses du jardin sont spectaculaires. «Les fleurs de lis sont somptueuses, comme celles tricolores du Lilium nepalense. Le Cardiocrinum giganteum est un lis incroyable qui monte à plus de deux mètres de hauteur. Ses fleurs blanches en trompette sentent merveilleusement bon. Lorsque la plante a fleuri, elle meurt mais le bulbe a formé des caïeux qui refleuriront après trois à quatre ans.»

Jardin de Véronique

Des plantes de l’Himalaya

Les plantes provenant de l’Himalaya suscitent chez Véronique une véritable passion. «J’ai découvert l‘Arisaema, avec un joli feuillage et des fleurs enveloppées par une spathe en forme d’urne. Elle fait un peu penser à une plante carnivore. La plante est un peu fragile et je la protège en hiver par un paillis afin de la tenir hors gel. Je cultive aussi des Méconopsis, un pavot bleu azur qui se cultive comme une bisannuelle. Pour que la plante s’installe, il faut sacrifier la hampe florale pendant un an ou deux.» Le rêve de Véronique est de faire une expédition botanique dans l’Himalaya. Les prochaines saisons seront pleines de promesses…

Les pépinières de Véronique:

Reportage publié en 2009 dans Femmes d’Aujourd’hui (www.femmesdaujourdhui.be)

 

Rendez-vous dans la rubrique Végétaux, pour découvrir mes reportages sur la Rocaille des plantes alpines, les Arbustes, les Plantes vivaces et les Bulbes et dans la rubrique Jardinage pour découvrir mes reportages sur le Potager et le Jardinage bio ou cliquez sur les liens.

Jardin de Véronique

 

 

Pin It on Pinterest