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la passion du voyage et des jardins.

Situé en lisière de la plaine de Waterloo, ce jardin d’architecte apprivoise de fortes pentes en les couvrant de tapis de graminées, toujours en mouvement.

 

Un vallon apprivoisé

Le vent de liberté qui souffle depuis quelques années sur les jardins a mis en lumière les graminées. Démonstration dans ce jardin d’architecte de 2 hectares lové dans un vallon boisé en bordure du champ de bataille de Waterloo.

Jardin d'architecte

Une architecture épurée

Dessiné par l’architecte Jean Bodart en 2003, la grande maison à l’architecture épurée est formée de deux rectangles qui s’imbriquent. Le bâtiment principal est souligné à l’étage par un bandeau de cèdre sous une toiture d’ardoises qui donne de l’assise à l’architecture.

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Au milieu des bois

Lorsque le paysagiste Pierre Helgers intervient, les travaux de construction n’ont pas encore débuté. Le terrain est entièrement boisé, sans entretien depuis de nombreuses années. Le permis d’urbanisme imposait de conserver la zone forestière et limitait les surfaces gazonnées et de parking.

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Un terrain en forte pente

Les importantes différences de niveau du terrain ont posé à l’architecte paysagiste un sacré challenge. Celui-ci décide de scinder le jardin en deux zones principales. Une vaste pelouse entourée d’une colline boisée coté façade arrière de la maison et une grande pièce d’eau dans le bas du parc.

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Des lignes épurées

Un travail de déboisement est entrepris pour ne garder que les plus beaux arbres, hêtres, Fagus sylvatica, charmes Carpinus betulus et merisiers, Prunus avium. Et pour les plantations, le paysagiste choisit de limiter au maximum le choix des espèces utilisées afin de rendre les espaces plus spectaculaires tout en gardant des lignes simples. Des arbustes à feuillage persistant bordent le chemin d’entrée de la propriété. Sur la clôture du lierre d’Irlande, Hedera hibernica et des massifs de buis, Buxus sempervirens et d’Osmanthus heterophyllus. La cour d’entrée est soulignée de rideaux de charme Carpinus betulus strictement taillés.

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Une pelouse en demi lune

Le long de la façade sud de l’habitation s’étend une grande pelouse en forme de demi lune qui stabilise le terrain en pente. La terrasse est animée par un long bassin bordé de buis et de gauras. A l’avant plan, un Parrotia persica émerge d’un massif de roses anciennes.

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Des sculptures en équilibre

Une plantation de Miscanthus sinensis ‘Gracillimus’ développe une perspective vers le parc. Ce cadre de verdure sert d’écrin à des sculptures en acier Corten dont les effets de poterie veloutée vibrent au fil des saisons. Elles sont l’oeuvre de Nic Joosen, une artiste liégeoise qui joue dans une géométrie complexe et sobre à la fois sur l’équilibre au bord du déséquilibre, sur les rapports entre les vides et les pleins.

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Banquettes de hêtres

Il y a trois mètres de différence de niveau entre la surface parfaitement horizontale réservée à la pelouse et la zone boisée qui l’entoure. Pour absorber cette forte dénivellation, le paysagiste a couvert les talus d’une spectaculaire couronne de hêtres. Parfaitement taillée en plateau sur quatre mètres de large, elle forme comme une enceinte protectrice autour de la maison.

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Amphithéâtre de graminées

Plus bas vers l’étang, les différents paliers sont reliés par un immense talus qui prend la forme d’un amphithéâtre. Une véritable mer de Pennisetum alopecuroïdes ‘Hameln’ recouvre le talus, adoucissant la forte dénivellation. Par sa grâce et sa légèreté, cette magnifique graminée renforce encore l’impression de quiétude donnée par l’étang.

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Une longue cascade

Dévalant le talus, une cascade en forme de canal cernée dans la masse de graminées fait le lien entre la maison et l’étang. Cet endroit humide est animé d’iris de Sibérie, Iris sibirica, de fougères Athyrium filix-femina et de Peltyphylum peltatum (syn. Darmera peltata) une vivace aux grandes feuilles qui prend de superbes teintes automnales.

Jardin contemporain (5)
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Un pavillon posé sur l’eau

Tout en bas, clôturant la perspective de ce jardin d’architecte parfaitement maîtrisé, un pavillon semble posé sur l’étang. Il sert de maison d’amis et est cerné par un gros massif de Phyllostachys ‘Aurea’, un bambou aux chaumes dorés très rustique qui forme un écrin de verdure lumineux. Le choix des graminées et des bambous est en fait le reflet de ce qui a déterminé toute la réflexion de ce jardin d’architecte qui a joué sur les contrastes. On y observe  l’utilisation de plantes indigènes comme le hêtre mais qui sont fortement maîtrisées et contenues et la plantation de grandes zones d’une végétation un peu exotique, mais qui elle, est laissée complètement libre.

 

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Les adresses de ce jardin d’architecte

Reportage publié en 2012 dans l’Evénement (www.eventail.be)

Rendez-vous dans la rubrique Jardins pour découvrir mes Jardins en Belgique et dans la rubrique Végétaux, plantes vivaces, pour mon reportage sur les Graminées ou cliquez sur les liens.

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